E-stampages

L’estampage est l’empreinte de l’inscription réalisée avec un matériau spécialement fabriqué pour cet usage : un papier vergé sans colle (45 % coton - 90 gr - feuilles de 61 x 48 cm  4 bords francs), permettant à la fois le bon moulage des lettres sculptées en creux sur la pierre et la dépose du fac-simile sans risque de déchirure après séchage.

Dès les débuts de l’étude scientifique des inscriptions, les épigraphistes ont eu recours à ce procédé pour se constituer une documentation consultable à distance, qui soit à la fois commodément accessible, légère et maniable, tous avantages qui rendent ces substituts reproduisant la matérialité de l’écriture parfois préférables à l’original pour l’établissement et l’étude des textes.

Réalisé au moment de la découverte ou de la mise au jour d’une inscription, l’estampage enregistre en effet en le figeant matériellement un état de conservation de la gravure des lettres sur un original qui, pour sa part, est exposé à des risques de dégradation ou de disparition.

La technique de l'estampage fut utilisée, dès la première moitié du XIXe siècle, pour accompagner les premières recherches épigraphiques, comme en témoignent ces conseils, publiés en 1840 dans le volume V de L’Institut : journal général des sociétés et travaux scientifiques de la France et de l’étranger. 2e section, Sciences historiques et philosophique, qui décrivent la manière de faire de Prosper Mérimée.

L’estampage est aussi souvent porteur d’indices et de traces du travail intellectuel, sous la forme de notations manuscrites laissées par les savants, qui ont utilisé au fil du temps le même fac-simile papier afin d’établir, de vérifier ou d’amender des éditions successives du texte inscrit.